mardi 24 mai 2011

Rigueur, vous avez dit rigueur ?

http://lemonde-educ.blog.lemonde.fr/2011/05/24/scandale-a-l%e2%80%99agregation-d%e2%80%99histoire-le-document-medieval-datait-de-1964/#comment-2248

Qui s’étonnera dorénavant du mépris et de la désuétude dans lesquels sont tombées les sciences humaines ?
Cela dit, en parlant de rigueur professionnelle, on oublie trop souvent que la rigueur budgétaire dans l’Education Nationale ne se traduit pas seulement en suppressions de postes de professeurs, mais également en suppressions massives de postes dans les administrations chargées de l’organisation et de la « logistique » des examens et concours.
Alors, qui fait le job que le fonctionnaire sur 3 non remplacé faisait autrefois ? ceux qui sont là, profs et secrétaires, ont à veiller à tous les détails dans des délais intenables, et n’en perçoivent pas plus, contrairement à ce que certains naïfs imaginent, d’indemnité supplémentaire mirobolante.
Cela ne réduit en rien la faute commise, car c’est une faute énorme et inouïe qu’on n’aurait jamais pardonnée à un débutant.
Mais c’est une faute d’autant plus symptômatique qu’elle est in-croy-able.

Quoi de pire ?

http://lemonde-educ.blog.lemonde.fr/2011/05/20/rififi-chez-les-syndicats-de-leducation/#comments

Quand les conditions de travail des enseignants seront tellement dégradées qu’il faudra faire appel à des personnes surendettées ou déclassées pour enseigner à vos enfants, peut-être réaliserez-vous qu’il était déjà trop tard pour réhabiliter et revaloriser une profession qui ne joue plus que le rôle de bouc émissaire de la nation.
Et cela, l’article le souligne, grâce à des syndicats « qui n’ont pas réussi jusqu’à aujourd’hui à défendre les enseignants alors qu’ils étaient majoritaires”.
Justement, il semble depuis presque toujours qu’il soit honteux, dans ces syndicats et cette profession, de se battre pour autre chose que pour les élèves.
Réclamer un salaire décent, une réduction du temps de travail à l’image de celles dont les autres professions ont pu bénéficier depuis 1981, une réduction des charges hors temps de travail (jurys, formation, encadrement de stagiaires, examens, concours, réunions et conseils divers) qui pèsent ou bien une rémunération (voire tout simplement le remboursement de frais de transport et d’hôtel) mieux appropriée, sont des sujets tabous.
Il faudrait avoir honte d’exercer une profession qui requiert des temps de réflexion, des lectures, des recherches documentaires, une vie intellectuelle quoi, dans une société où tout se comptabilise.
Que ça bouge dans les syndicats, tant mieux, car cela ne peut absolument pas être pire.

Qui prétend que la presse française étouffait les travers avérés de DSK ?

http://vidberg.blog.lemonde.fr/2008/10/24/lhomme-qui-tombe-a-pic/

Certes, ce n'était pas encore Icare. Mais c'est déjà celui qui tombe... à pic.

ORIENTATION ?

          
http://orientation.blog.lemonde.fr/2011/05/23/orientation-y-penser-des-la-premiere/
Trop facile de pointer l’”orientation” comme la cause de tous les maux OU le remède-miracle à tout.
Cela évite de remettre en question des aspects plus délicats, comme l’absence totale d’exigence et de rigueur qui affleure de temps à autre de ce compte rendu…
Car aucune orientation ne serait franchement mauvaise, si les élèves recevaient également une formation de base indispensable au développement de l’intelligence et à la notion d’effort.
Or, à vouloir les orienter trop tôt, on les prive de cette formation élémentaire, on les laisse se disperser dans de multiples disciplines qui finissent par leur apparaître comme des hobbies. Ils sont motivés, ou pas motivés, avant même d’avoir acquis les OUTILS qui leur permettraient d’apprécier justement.
Je conçois que ces outils puissent être transmis par le biais de différentes matières, en revanche je ne conçois pas qu’on puisse engager des élèves, avant la première, vers des choix irréversibles.
Abandonner les lettres classiques, ou les mathématiques, parce que c’est présenté comme rébarbatif ou comme représentant une surcharge de travail ou d’emploi du temps, est-ce bien raisonnable ? Or ces abandons (ou ces non-options) ont lieu très tôt. Ce n’est pas une question d’orientation. C’est une question de gestion des budgets et des personnels enseignants.
Qu’on vienne nous faire prendre le symptôme pour la cause de la maladie, c’est chose habituelle chez les manipulateurs de l’éducation.

G8-G20 sans DSK

http://elysee.blog.lemonde.fr/2011/05/23/g8-carla-radars-routiers-la-semaine-du-president-total/

Une certitude, une seule, à ce jour : nous sommes et nous resterons ridicules.
Reste à choisir la valeur exponentielle de cet attribut, en fonction de la multiplicité des critères d'appréciation, bien sûr.
Et de tous les sens qu'on peut donner à ce mot, lequel l'emportera, sans insister sur le pléonasme "petits et ridicules" ?